BIOGRAPHIE
Les Dates clé :
Entrée au Conservatoire National de Région de Lille 1933
1er prix de Clarinette - 1er prix de Solfège - 1er prix de Musique de Chambre
Entrée au Conservatoire National de Musique Supérieur de Paris 1939 Reçu à la Musique de l’Air en qualité de clarinettiste
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Quatre années de mise en disponibilité pour raison de guerre.
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris 1945
Sept Premiers Prix : Clarinette - Solfège spécialisé - Harmonie - Contrepoint - Fugue - Composition - Musique de Chambre
Reçu Chef de la Musique des Gardiens de la Paix de Paris 1954
Après la Grande Guerre, le père de Désiré, mineur, quitte la mine pour s'engager aux Chemins de fer à Laon. Désiré Dondeyne vient au monde le 21 juillet 1921. Plus tard, la famille retourne dans le Pas de Calais au dépot des Chemins de fer de Lens. La famille Dondeyne habite la cité des cheminots d'Avion.
Désiré Dondeyne intègre l'école primaire et reçoit une éducation religieuse.
A la "Cité des Cheminots" il y a un petit orchestre d'harmonie qui gère aussi une toute petite école de musique pour les enfants de la cité.
Désiré Dondeyne n'étant pas passionné par le jardinage et la peinture en bâtiment, le jeudi après midi il se rend à l'école pour y apprendre le solfège et débuter la clarinette avec un instrument qu'il qualifiera plus tard de "vieux clou".
Monsieur Dantin son professeur a éveillé chez ce jeune musicien un instinct musical qui ne le quittera jamais.
Comme il fait de gros progrès, son professeur suggère à ses parents de lui acheter une clarinette neuve. Ceux-ci font de gros efforts pour acquérir cet instrument. Après une année, Désiré Dondeyne intègre le conservatoire de Lens dans la classe de Louis Auber.
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A cette époque le destin de ce musicien va changer sa vie.
Louis Auber préconise de diriger Désiré Dondeyne vers le Conservatoire de Lille dans la classe de Ferdinand Capelle.
Heureusement que la famille Dondeyne n'avait pas à acquitter le prix des billets de train, car sans cette disposition accordée aux employés des Chemins de fer, Désiré Dondeyne n'aurait jamais intégré le Conservatoire de Lille.
Ses cours sont programmés le mardi et le samedi. Mais il y a l'école!
Les leçons non prises seront donc rattrapées le jeudi après-midi.
En 1934 à 13 ans Désiré Dondeyne obtient son 1° prix de solfège et en 1937 son 1° prix de clarinette.
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Maintenant il lui faut rentrer au CNSM de Paris.
Sa maman se refuse d'envoyer son fils dans la capitale qu'elle juge comme une ville de perdition. En attendant ses dix-huit ans, Désiré Dondeyne commence l'apprentissage de l'écriture auprès de Pauline Nagel et joue aux cérémonies religieuses avec une jeune fille qui tient l'harmonium de la chapelle et qui deviendra plus tard son épouse et son soutien pour la vie.
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A dix huit ans, il décide de s'engager dans une musique militaire. Il se présente au CNSM en octobre 1938 et est reçu dans la classe d'Auguste Perrier.
Pour vivre dans la capitale, Désiré Dondeyne passe le concours d'entrée à la Musique de l'Air et est reçu dans cet orchestre qui vient tout juste d'être crée. Il signe son contrat le 20 juillet 1939 et intègre l'orchestre comme troisième clarinette.
La même année, il est admis au CNSM dans la classe d'écriture de Jean Gallon.
Hélas, la guerre mettra un terme provisoirement à ses études car l'orchestre est envoyé à Toulouse en zone libre. Roger Fayeulle, chef de la Musique de l'Air encourage le jeune musicien à continuer à travailler malgré les circonstances exceptionnelles de l'époque.
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L'État Français voulant protéger ses plus grands musiciens, affecte ces derniers dans des formations militaires situées en zone libre.
C'est là, que Désiré Dondeyne fait la connaissance d'Henri Dutilleux qui l'aide à parfaire sa connaissance de la composition. En échange, Désiré Dondeyne lui donne quelques conseils sur l'exécution des parties de percussion, pupitre dans lequel Henri Dutilleux est affecté.
Pendant cette période il compose ses toutes premières oeuvres, notamment un Quatuor de Trombones, ses Préludes Rythmiques, un Concerto pour Trio d'Anches ainsi que le Chant du Libéré pièce commandée par le Général Jean-Marie Gabriel de Lattre de Tassigny.
La Libération venue, la Famille Dondeyne s'installe à Issy-les-Moulineaux ville qu'elle ne quittera jamais.
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En novembre 1945, Désiré Dondeyne ré-intègre le CNSM qu'il quittera en 1954 après avoir obtenu sept Premiers Prix : Clarinette - Solfège spécialisé - Harmonie - Contrepoint - Fugue - Composition - Musique de Chambre.
Au CNSM, il croise Marcel Bitsch, Michel Legrand, Jacques Casterède, Ginette Keller, Roger Boutry, Jean Michel Defaye, Alain Weber, pour nommer quelques-uns d'entre eux.
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En 1953, le chef de la Musique de l'Air, Robert Clérisse part en retraite.
Désiré Dondeyne souhaite passer le concours de chef de musique, mais comme il n'est pas officier, son général lui refuse cette autorisation.
Un jour dans la presse il lit une annonce dans laquelle la Préfecture de Police recrute un nouveau chef de musique. (Cette annonce le motive. Elle sera décisive dans sa vie).
Au concours, il y a 21 candidats. Les épreuves d'écriture sont très sélectives et il ne reste que cinq retenus pour le finale. Désiré Dondeyne sort le Premier de ce concours. Il donne sa démission à l'Armée de l'Air mais, entre temps, il apprend que le Préfet de Police "pourrait" choisir le n° 2 du concours car en qualité de Préfet il a toute autorité sur la nomination de ses officiers.
Au nom de l'école française de musique, ses professeurs multiplient de nombreuses interventions et au-delà de celles-ci, les musiciens de l'orchestre réclament la nomination de Désiré Dondeyne à la tête de leur formation. Il était difficile pour la Préfecture de Police d'ignorer l'avis de l'orchestre, car après la Guerre, certains étaient décorés de la Légion d'Honneur, Médaille de la Résistance, Victoria Cross, ordre de la Couronne de Belgique etc.
C'est avec le grade de commandant que Désiré Dondeyne prend ses fonctions à la tête de la Musique des Gardiens de la Paix de Paris le 21 juillet 1954.
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Jusqu'en 1961, il passe beaucoup de son temps à motiver sa hiérarchie, ses hommes et de nombreuses associations afin de s'investir vers un nouveau patrimoine musical.
Son premier disque l'Histoire en Marche, Napoléon 1° a un tel succès que toutes les difficultés rencontrées s'amenuisent comme par enchantement.
En 1961, avec l'accord de son administration, Désiré Dondeyne professionnalise son orchestre par un arrêté préfectoral toujours en vigueur aujourd'hui.
A la tête de son orchestre, il obtient trois grands prix du disque dont un pour la Symphonie Funèbre et Triomphale d'Hector Berlioz, symphonie commandée à Hector Berlioz en mémoire des Morts de la Révolution de Juillet.
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Pour faire suite à cette opportunité et ce succès, Désiré Dondeyne, aidé de son ami musicologue Frédéric Robert, s'implique, avec son orchestre, à promouvoir les oeuvres d'Ida Gotkovsky, Serge Lancen, Roger Boutry, Georges Hugon, Jules Selmer-Collery, Jean Maillot, Gérard Devos, Ginette Keller, Jacques Casterède, Albert Roussel, André Ameller, André Jolivet, Charles Koechlin, Kurt Weill, Marcel Landowski, Francis Poulenc, Arnold Schoenberg, Raymond Loucheur, Tony Aubin, Louis Durey, Darius Milhaud, Arthur Honegger, Germaine Tailleferre, Charles-Simon Catel, François Gossec, Luigi Cherubini, Florent Schmitt, Paul Ladmirault, Henri Sauguet, Georges Auric, Jacques Chailley.
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De 1954 à 1979, le nombre de ses orchestrations pour orchestre à vent peut être chiffré à environ 300 pièces. Cet énorme répertoire en dépôt à la bibliothèque de la Musique des Gardiens de la Paix de Paris est unique au monde.
Ses activités musicales ne s'arrêtent pas avec sa retraite de la police.
Conjointement avec son activité de Chef d'Orchestre, il enseigne l'écriture au Conservatoire d'Issy-les-Moulineaux.
En 1980, le Maire de la Ville lui demande s'il serait d'accord pour lui créer un vrai conservatoire de Musique et de Danse. Désiré Dondeyne accepte cette proposition et organise le recrutement de professeurs qualifiés et élabore des directives pédagogiques d'une telle mission.
Il parvient dans ces fonctions à faire élever le conservatoire d'Issy-les Moulineaux au rang d'Ecole Nationale de Musique, conservatoire qu'il quittera en 1986 pour se consacrer à la composition (d'une grande partie de son répertoire).
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Il s'implique de très longues années dans la gestion des stages de formation, orchestre et direction, au sein de la Confédération Musicale de France aujourd'hui dépositaire de ses manuscrits originaux, ainsi que dans l'Association des Fanfares de France qu'il préside durant de longues années avec le soutien de Michel Bing, son ami vice-président.
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La particularité de Désiré Dondeyne reste avant tout la création d'un tissu social d'une ampleur jamais égalée, c’est-à-dire l’ensemble des liens sociaux que les individus entretiennent les uns avec les autres par le biais de la Musique. Comme il le disait lui même, "ce lien doit constituer une ressource importante, sur un plan individuel mais aussi sur un plan collectif". Les résultats de ses différentes actions montrent qu'il a permis aux musiciens amateurs ou professionnels, éditeurs, maisons de disques et conservatoires de musique, de se retrouver autour d'un seul objectif : la promotion et l'accessibilité à la Musique dans la vie des citoyens quelque soit leur origine.
Préface de Frédéric Robert
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Une biographie complète du compositeur
et chef d’orchestre.
Désiré Dondeyne qui a profondément
marqué le monde des orchestres à vent
en France et à l’étranger.
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Vente en exclusivité pour la France :
ÉDITIONS Robert Martin
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